La distrib’

Il est un peu plus de 16h, ce vendredi gris de fin octobre, et Michèle et Ghislaine sont déjà à l’œuvre. Dans ce sous-sol privé – réaménagé pour la bonne cause – rue du Plessis-, tout est encore très calme. Ghislaine vérifie que le nombre des paniers de légumes livrés par les « Jardins de contrat » correspond bien au nombre commandés par les adhérents. Michèle s’assure que les produits laitiers présents dans le frigo correspondent bien au bon de livraison de la ferme « La Marguerite ».

Certains producteurs sont en effet passés plus tôt dans l’après-midi. Le producteur de châtaignes, lui, vient d’arriver. Il décharge sacs et cartons, salue la compagnie, discute, s’installe. Venu du Périgord en un peu moins de trois heures, Denis Bourgin met sur la table les produits, nature ou transformés, de ses 14 ha de vergers de châtaigniers. Et s’il a fait la route depuis Varaignes, c’est aussi qu’un autre groupe d’acheteurs l’attend dans la soirée à Vouvray.

Bon anniversaire Sandra !

Sandra, qui vient d’avoir un an de plus, arrive sans se douter qu’un petit pot d’orchidées l’attend à la table de vérification ! Elle sourit, embrasse, remercie et prend place, en habituée, derrière ce comptoir improvisé où déjà les listings des adhérents et des commandes sont ouverts. Rompue à l’exercice, elle n’a pas besoin d’explications.

Voilà maintenant Jean-Baptiste, qui assurera l’accueil.

Isabelle Giorgi franchit à son tour la porte avec ses trente bottes de cresson. Secondée par Alain venu lui prêter la main, elle dépose sa production à l’entrée, va dans son casier récupérer les chèques correspondant aux commandes, fait le point avec Ghislaine.

L’AMAP, la défense du « bio »

Il est bientôt 17h maintenant, et Maria-Carmen vient la première récupérer son panier de légumes. Ni fromage, ni miel, ni poisson aujourd’hui pour elle. Ce n’est pas le tour de ses produits préférés cette semaine. Seul le panier de légumes est présent chaque vendredi. Lorsqu’elle a adhéré il y a deux ans, Maria-Carmen se fournissait déjà en bio sur les marchés ou … dans le potager de son beau-père. L’AMAP est venue prendre le relais.

17 heures : les adhérents arrivent et le défilé commence : ça bruisse cette fois. Jean-Baptiste oriente, conseille, renseigne. Les amapiens vont chercher leurs produits, invités fortement à ne pas se tromper en prenant les produits d’un autre. Il arrive parfois qu’un adhérent malheureux se voit privé de sa commande qui a été enlevée par un amapien étourdi.

Puis tous passent devant les vérificatrices du jour. Polyvalente, Michèle est venue seconder Sandra. Les listings sont cochés au fur et à mesure des passages. Dehors, des enfants jouent et des papas discutent. L’ambiance est conviviale et les discussions s’engagent. Vers 18h, c’est la joyeuse effervescence.

Le sous-sol de la maison de la rue du Plessis ne retrouvera son calme que vers 19h30 lorsque tout le monde sera parti… à l’exception de Pierre venu assurer le ménage du jour.

Tout cela, c’est beaucoup de travail et chaque amapien est sollicité du seul fait de son adhésion pour venir, de temps en temps, tenir l’un ou l’autre des rôles en jeu lors d’une distribution.